Interview du Docteur Thierry Coste

Stopper le déclin cognitif et retrouver de 40 à 48% du capital mémoire avec la Phosphatidylsérine !

Interview du docteur Thierry Coste

 

 

Soucieux de suivre l’actualité scientifique et les dernières recherches et découvertes sur la Nutrition et la Santé, Dietanat a suivi les 53èmes Journées Nationales de Diététique et de Nutrition (JNDN) ayant lieu à l’Hôpital de la Timone à Marseille du 16 au 18 avril 2012, nous avons profité de cette occasion pour interviewer le Dr Thierry Coste co-organisateur et membre du comité scientifique de ce congrès. Thierry Coste est directeur scientifique des Laboratoires NOVASTELL, membre du comité scientifique du SYNADIET et des Journées Nationales de la Diététique à Marseille, Il enseigne à l'Université de Poitiers.

D. : Lors de ce congrès, vous avez fait une présentation sur le thème : « Les phospholipides, ces nutriments méconnus ». Pouvez-vous nous préciser ce que sont les phospholipides et quel est leur rôle au niveau de l’organisme ?

T.C. : Les phospholipides sont des lipides particuliers qui contiennent du phosphore et qui sont les briques essentielles des membranes de toutes nos cellules. Ils interviennent donc comme un élément structurel indispensable pour l’organisation de la vie mais ils sont également importants au niveau du transport des lipides et du cholestérol dans la circulation sanguine de notre organisme.

D. : Pourquoi notre alimentation qui est censée nous fournir ces éléments ne nous procure plus les apports nécessaires en phospholipides ?

T.C. : On estime que l’apport alimentaire en phospholipides se situait auparavant entre 4 et 6 grammes par jour mais qu’il est actuellement compris entre 2 et 3 grammes par jour seulement, depuis la crise de la vache folle car nous ne consommons plus la cervelle et les abats riches en phospholipides. De plus, la moindre utilisation de la lécithine de soja (riche en phospholipides) dans les produits alimentaires participe à cette baisse de l’apport alimentaire en phospholipides. 

D. : Est ce que tous les phospholipides sont équivalents ?

T.C. : Ils sont tous très importants mais certains phospholipides se retrouvent en plus grande concentration dans des tissus différents. Le cerveau, par exemple, contient beaucoup plus de phosphatidylsérine que les autres tissus de l’organisme. 
La phosphatidylsérine est donc primordial au bon fonctionnement des cellules nerveuses.

 

D. : Quel est le lien entre le déclin cognitif, la maladie d’Alzheimer, et les carences en phospholipides et plus particulièrement la phosphatidylsérine ?

T.C. : Le déclin cognitif est une détérioration progressive des facultés cognitives qui 
précède souvent l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Comme nous l’avons déjà évoqué, la phosphatidylsérine joue un rôle primordial dans le fonctionnement des 
cellules nerveuses et des études chez l’animal ont montré une diminution de la fabrication endogène de phosphatidylsérine avec l’âge [1] et un impact positif d’une 
supplémentation en phosphatidylsérine sur l’apprentissage chez l’animal âgé [2].
Il apparaissait donc logique que les 
bénéfices d’une prise de phosphatidylsérine soient évalués dans le déclin cognitif et la 
maladie d’Alzheimer.

 

 

D. : Qui est concerné par le déclin cognitif et que représente cette pathologie en termes de santé publique ?

T.C. : Les études sont divergentes concernant l’âge d’apparition du déclin cognitif mais les dernières avancées semblent montrer que cet âge se situerait aux alentours de la quarantaine [3, 4] avec certaines capacités cognitives déjà altérées avant la trentaine [4]. Actuellement, le déclin cognitif n’est malheureusement pas dépisté en France alors qu’il précède souvent l’apparition de la maladie d’Alzheimer. En effet, dans des études longitudinales de suivi, les personnes du groupe présentant un déclin cognitif au début de l’étude progressent très souvent et plus rapidement vers la maladie d’Alzheimer que les personnes du groupe exemptes de déclin cognitif. Il faut signaler qu’une personne sur quatre de plus de 75 ans en France souffre d’Alzheimer. L’impact du déclin cognitif en termes de santé publique est important dans la mesure où la très grande majorité des personnes présentant un déclin cognitif évolue vers une maladie d’Alzheimer.

 

D. : Quelles sont les études scientifiques menées ces dernières années qui confirment les effets bénéfiques sur la mémoire ?

T.C. : Beaucoup d’études de supplémentation avec la phosphatidylsérine, montrant des effets bénéfiques sur les fonctions cognitives, ont été publiées et sont résumées dans la synthèse que j’en avais faite lors des 50èmes JNDN en 2009 [5]. Depuis, une autre étude japonaise est sortie montrant un impact bénéfique d’une supplémentation en phosphatidylsérine chez les personnes souffrant de pertes de mémoire [6].

D. : Quels bénéfices pour les facultés cognitives comme la mémoire peut-on attendre d’une prise quotidienne de phosphatidylsérine en complément de l’alimentation ?

T.C. : La plupart des études montrent une amélioration des fonctions cognitives en général et de la mémoire en particulier. Idéalement, la phosphatidylsérine devrait être prise en prévention du déclin cognitif et ce, dès la quarantaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quels sont les éventuels effets indésirables de la phosphatidylsérine ?

T.C. : Il n’y a pas d’effets secondaires suite à une prise régulière de phosphatidylsérine car les phospholipides font partie de notre alimentation et surtout de notre constitution corporelle. Tout comme les autres phospholipides, des troubles intestinaux mineurs pourraient apparaître dans le cadre d’une surconsommation de plusieurs dizaines de grammes de phosphatidylsérine par jour, ce qui est très loin des doses recommandées comprises entre 100 et 300 mg par jour.

 

D. : Que pensez vous de NeuroBooster, de DIETANAT, qui est composé de phosphatidylsérine en capsules marines dosées à 100 mg ?

T.C. : En fait, différentes « phosphatidylsérines » sont proposées sur le marché, toutes produites à partir de phospholipides de soja. Votre produit est composé d’une phosphatidylsérine 100 % végétale (sans OGM) car produite en utilisant une phospholipase D végétale alors que les autres sont produites en utilisant une phospholipase D bactérienne. La dose de 100 mg par capsule est très pratique car les doses

utilisées dans les études sont certes de 300 mg par jour, mais je pense qu’une dose d’entretien de 100 mg par jour prise tout au long de l’année est largement suffisante. Enfin, votre Neurobooster contient 100 capsules permettant plus de trois mois de supplémentation (à raison d’une capsule par jour), or il est important d’avoir un temps suffisant pour constater un effet bénéfique, le cerveau étant un organe où l’incorporation des micronutriments s’opère de manière très lente. Votre formule 3 « 100 » semble donc convenir parfaitement à la phosphatidylsérine.

 

1] Gatti C, Brunetti M, Gaiti A. Serine incorporation into phospholipids in vivo and serine phosphoglyceride metabolic transformations in cerebral areas from adult and aged rats. Neurobiol Aging 1989, 10: 241-5.

[2] Drago F, Canonico PL, Scapagnini U. Behavorial effects of phosphatidylserine in aged rats. Neurobiol Aging 1981, 2: 209-13.

[3] http://www.inserm.fr/espace-journalistes/le-declin-cognitif-apparait-des-45-ans

[4] http://sante-medecine.commentcamarche.net/news/108878-le-declin-cognitif-commence-avant-l-age-de-30-ans

[5] Coste T. Phosphatidylsérine et cerveau : quelles applications ? Actualités en 
Diététique et Nutrition 2009: 25-39.

[6] Kato-Kataoka A, Sakai M, Ebina R, Nonaka C, Asano T, Miyamori T. 
Soybean-derived phosphatidylserine improves memory function of the elderly Japanese subjects with memory complaints. J Clin Biochem Nutr 2010, 47: 246-55.

 

Share and Enjoy:
  • Print
  • Digg
  • StumbleUpon
  • del.icio.us
  • Facebook
  • Yahoo! Buzz
  • Twitter
  • Google Bookmarks

NeuroBooster Phosphatidylsérine

Acheter de la Phosphatidylsérine